Nous pouvons retenir de ce rapport que la question est complexe et que certaines données sont difficiles à obtenir. Le constat est nuancé et les réponses à apporter le sont tout autant. Je m'inquiète du bien-fondé de certains arrêts maladie susceptibles de ternir la réputation du service public mais, avant tout, je m'interroge sur leurs causes. La question de la désincitation financière a tendance à occulter des questions essentielles telles que les conséquences des restrictions budgétaires sur les conditions de travail, la prévention des risques psycho-sociaux ou encore la qualité du management. Ces arrêts maladie témoignent d'un mal-être au travail qui ne peut durablement perdurer.
J'aimerais également avoir des éléments sur la réalité des chiffres. Le jour de carence a certainement réduit un certain nombre d'arrêts, notamment de courte durée, mais il semble avoir été contre-productif en ce qui concerne la longueur des arrêts. Avez-vous des éléments plus précis à ce sujet ?
Avez-vous des éléments plus précis sur les arrêts dits « abusifs » ? Comment les médecins les gèrent-ils ? Quelle part des arrêts de travail correspond à des excès et quelle part, à des conditions de travail dégradées ?
Dans un contexte de crise sanitaire inédite, qui continue de mettre sous tension la fonction publique et notamment la fonction publique hospitalière, il est assez étonnant d'aborder la problématique des arrêts maladie sous l'angle de la rémunération et des finances publiques. N'oublions pas que la hausse du phénomène ne se limite pas au secteur public.