Intervention de Jean-Louis Bricout

Réunion du mercredi 13 octobre 2021 à 9h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout :

Ce PLFSS devrait être l'occasion de quelques mesures de correction statutaire au profit de professions qui se sentent en manque de considération et quelque peu oubliées par le « Ségur de la santé », comme celle des infirmiers anesthésistes. En grève le 16 septembre dernier, ces derniers se trouvent aujourd'hui dans une situation précaire en raison du manque de perspectives d'avenir de leur statut.

Des démarches parlementaires avaient été entreprises : un amendement visant à intégrer la profession réglementée d'infirmier anesthésiste dans le dispositif d'exercice en pratique avancée avait été adopté à l'unanimité en février 2021, lors de l'examen de la proposition de loi de notre collègue Stéphanie Rist en séance publique au Sénat. Or le dispositif a ensuite été supprimé par l'Assemblée nationale.

Un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) étant attendu pour la fin du mois d'octobre, l'avenir statutaire des infirmiers anesthésistes ne devrait pas être réglé de manière imminente. Ces derniers restent donc dans une attente angoissante et dommageable. Cette profession indispensable permet pourtant de libérer du temps de travail médical et de rendre notre système de santé plus efficace.

Les infirmiers anesthésistes doivent être considérés à leur juste valeur. Ils sont aujourd'hui moins payés que les infirmiers qui ont fait des études plus courtes et cette inégalité se maintient du début à la fin de la carrière. La profession a d'ailleurs été l'une des moins revalorisées à l'issue du « Ségur de la santé ». Que va donc lui apporter le PLFSS ?

Je fais par ailleurs miennes les interrogations concernant la loi relative au grand âge, que l'on ne voit pas venir malgré une forte attente, et le manque de médecins et de spécialistes dans nos territoires. Que comptez-vous faire sur ce sujet de la démographie médicale, au delà des mesures incitatives qui coûtent souvent cher aux collectivités territoriales et ne suffisent pas à régler le problème ? Êtes-vous prêts à trancher entre l'incitatif et le coercitif ?

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