Intervention de Véronique Louwagie

Réunion du mercredi 20 octobre 2021 à 9h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie, rapporteure :

Cette audition se tient dans des conditions différentes de celle de septembre 2015, puisque nous discutons à la fois du bilan de votre premier mandat et des orientations que vous proposez pour un second mandat. Je vous remercie d'avoir répondu dans des délais contraints aux questions que je vous ai posées.

Votre premier mandat s'est effectué dans des conditions inédites – je pense à la crise sanitaire, au Brexit, aux accords de Bâle III concernant le financement de l'économie française et aux nouvelles missions que vous avez dû assumer. La Banque de France s'implique de plus en plus dans l'éducation financière et économique, pour laquelle la France accuse un certain retard et qu'il était important de développer.

Vous nous avez fait part de trois indicateurs intéressants concernant les frais d'incidents bancaires. Fin 2020, plus de 3,8 millions de nos concitoyens, identifiés par les banques, bénéficiaient d'un plafonnement de ces frais, ces incidents ayant diminué de 18 % entre 2018 et 2020, ce dont nous ne pouvons que nous réjouir. En outre, 600 000 personnes ont souscrit à l'offre spécifique qui permet de réduire ces frais. Avez-vous une idée du nombre de personnes supplémentaires susceptibles d'en bénéficier ? La Banque de France s'est-elle fixé des objectifs quantitatifs en la matière ? A-t-elle identifié des cibles ?

Le texte des accords de Bâle III est, selon vous, équilibré, mais vous ajoutez qu'il faudra veiller à une transposition raisonnable au sein de l'Union européenne. Que pensez-vous de la lettre envoyée début septembre par les superviseurs nationaux à Mme Mairead McGuinness, commissaire européenne chargée des services financiers, demandant le respect de la lettre et de l'esprit de Bâle III ? Comment envisagez-vous donc l'application de ces accords ?

L'inflation actuelle, caractérisée notamment par une envolée des prix de l'énergie – gaz et électricité –, risque-t-elle d'être durable ? Sur le plan européen, quels pourraient être les leviers d'action des banques centrales ? Si l'inflation devait perdurer, quels en seraient les effets ?

Malgré la reprise économique, des tensions persistent dans le domaine des matières premières – je veux parler des difficultés d'approvisionnement et de la volatilité des prix. Risquent-elles de plomber la reprise économique ? Quels en seraient les écueils ? Les banques pourraient-elles être fragilisées par un possible ralentissement de la croissance dont on ne maîtrise pas toutes les conséquences ?

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