Pour les jeunes, étudiants ou non, il n'y a pas de filet de sécurité. Le seul filet de sécurité, c'est la solidarité familiale, dont on sait qu'elle est très inégalitaire. Même quand les plus pauvres consacrent proportionnellement plus d'argent à aider leurs enfants, cela fait une aide de l'ordre de 100 euros par mois seulement. En y consacrant une part moins importante de leurs revenus, les 10 % les plus riches peuvent verser 600 à 700 euros par mois.
C'est la raison pour laquelle il faut passer d'une solidarité familiale à une solidarité sociale et nationale, comme nous l'avons fait après-guerre pour les personnes âgées. Ne pas avancer alors que la crise a montré la fragilité de la situation des jeunes, c'est vraiment triste.