La ministre du travail avait confié en 2020 à l'économiste Christine Erhel une mission sur la reconnaissance des travailleurs de la deuxième ligne. L'excellente étude de la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) énumère les métiers qui se sont révélés indispensables pendant la crise. Au premier rang des quatorze professions identifiées comme telles figurent les agriculteurs, mais aussi les caristes, les chauffeurs routiers, les agents du secteur de la distribution, les auxiliaires de vie sociale et les agents d'entretien. L'étude montre qu'ils sont sous-payés, mais aussi qu'ils se sentent subjectivement sous-payés.
Quelle a été la conclusion politique tirée par la ministre de cet excellent travail ? Je cite : « Nous faisons le pari, avec confiance, que le dialogue social aboutira à quelque chose d'intéressant. » Non ! Il n'est pas vrai que le dialogue social amène naturellement à mieux rémunérer ces métiers indispensables.
L'amendement propose donc un relèvement du SMIC net, non seulement pour ces métiers mais aussi de manière générale.