Le blocage des prix peut parfois s'imposer par nécessité. On l'a vu récemment au sujet de l'énergie.
Mais je pense que l'augmentation des prix alimentaires ne rend pas cette mesure nécessaire. Je passe sur les difficultés d'un tel mécanisme, à commencer par le fait de privilégier certains fruits et légumes par rapport à d'autres. Au bout du compte, cela pourrait aussi avoir des répercussions sur les consommateurs.
Plusieurs solutions pratiques ont été mises en œuvre par cette majorité pour améliorer l'accès des ménages à une alimentation de qualité. Le PLF 2022 prévoit 56 millions d'euros pour l'aide alimentaire. La loi visant à protéger la rémunération des agriculteurs renforce la transparence dans les négociations commerciales, ce qui doit assurer une meilleure rémunération des agriculteurs. Le plan de relance prévoit 50 millions sur deux ans pour financer l'alimentation locale et de qualité dans les cantines des petites communes. La question n'est en effet pas seulement de manger à un prix abordable, mais aussi de mieux manger.
Avis défavorable.