La mission Plan de relance n'est globalement composée que des reliquats des AE du PLF pour 2021, à l'exception de deux rallonges de 500 millions d'euros pour le développement numérique et la formation professionnelle, et de l'action qui finance le plan « 1 jeune, 1 solution » – l'un des principaux postes budgétaires, avec 3 milliards d'euros. Composé de transferts vers les entreprises, notamment la prime pour l'embauche d'un apprenti, ce dispositif s'inscrit dans la logique de la politique de l'offre du Gouvernement. On constate également que 10,5 milliards sont consacrés à la baisse des impôts de production, laquelle sera d'ailleurs pérenne et constitue le véritable premier poste de dépenses. Du fait de cette mesure particulièrement coûteuse et non ciblée, les crédits de la mission Plan de relance ne peuvent servir qu'à faire du saupoudrage.
À l'instar des crédits prévus pour la rénovation des bâtiments et les transports, les grands enjeux de la transition écologique, qui nécessitent d'importants moyens, sont laissés pour compte. Il en va de même du programme Compétitivité, dont les crédits ne correspondent pas aux enjeux de la réindustrialisation. Quant au programme Cohésion, il n'a de cohésion que le titre puisqu'il est essentiellement composé de transferts aux entreprises, dans la droite ligne d'une politique économique uniquement tournée vers l'offre.
Le groupe de la Gauche démocrate et républicaine votera contre ce plan de relance.