Depuis la rentrée 2018, il y a eu 73 212 élèves supplémentaires dans le second degré. Pourtant, 771 postes de professeurs d'éducation physique et sportive (EPS) ont été supprimés. Pour maintenir le même taux d'encadrement qu'en 2017, le Gouvernement aurait dû créer 484 postes supplémentaires. Les suppressions ont des conséquences directes sur les conditions d'apprentissage des élèves. Cela est d'autant plus choquant que M. le ministre de l'éducation n'arrête pas de faire l'éloge du sport et que le Président de la République nous a dit que l'école devait renforcer le sport, pour fabriquer des champions – cela n'est pas du tout l'esprit des profs de sport. C'est dire les incohérences entre les mots et les actes. À la rentrée, dans de nombreux établissements du second degré, il n'y avait pas de professeur d'EPS pour assurer les horaires obligatoires. Les classes, bondées, ne permettent pas une pratique de qualité. D'une façon générale, le sport scolaire est malmené avec la réforme des lycées. Il faut a minima que l'on garantisse des recrutements.