Pensez-vous qu'un maire à qui l'on montre qu'il n'y a aucune possibilité que son école reste ouverte car un regroupement pédagogique intercommunal (RPI) se prépare, a les moyens ou la latitude de refuser la fermeture ? L'accord du maire est un faux principe, un poncif, un vœu pieux : le maire est pieds et poings liés.
C'est d'abord de l'intérêt de l'enfant qu'il s'agit. En Ariège, les enfants font parfois quarante-cinq minutes ou une heure de bus pour aller l'école : ce n'est plus une disparité, mais une discrimination puisque les parents paient les mêmes impôts mais n'ont pas la même qualité de service public. Dans ma circonscription, il était question de fermer l'école de Sentein. Le directeur académique, partant à la retraite, y a renoncé. Aujourd'hui, une deuxième classe a été ouverte ; il y en aura bientôt une troisième. Quand vous fermez une école, vous obérez l'avenir d'une vallée.