La culture, variable d'ajustement historique des budgets considérés non essentiels par le Gouvernement pendant la crise sanitaire, souffre, cette année encore, d'un budget indigent. Je suis marqué par le mépris dont ont fait l'objet les arts et la culture depuis le début de la crise sanitaire. Dès la réouverture des lieux culturels et artistiques au public, leur accès a été restreint par l'instauration du passe sanitaire. En conséquence, leur fréquentation s'effondre à nouveau, mettant en jeu leur survie.
Le bleu budgétaire évoque un budget tourné vers la jeunesse, avec la généralisation du passe culture comme point d'orgue de la démarche d'éducation artistique et culturelle, laquelle ne peut pourtant se résumer à un bon d'achat. Lors de sa phase d'expérimentation, seuls 100 euros ont été utilisés sur les 500 prévus, principalement vers des livres scolaires et la plateforme de streaming musical Deezer.
Vous ne regardez la culture qu'à travers le prisme de la consommation, vous ne l'évaluez qu'à l'aune du flux financier qu'elle génère. La culture est un bien commun : elle est l'antidote aux obscurantismes, le vecteur d'émancipation et de lutte contre toutes les discriminations. Comme tout service public, la culture ne doit souffrir aucun objectif de rentabilité. Le groupe de La France insoumise votera contre les crédits de la mission Culture.