Des efforts ont été demandés à l'ensemble des opérateurs de l'audiovisuel public depuis 2018, avec une baisse des concours de 190 millions, dont 160 millions pour France Télévisions. Les opérateurs ont accepté ces plans d'économie qui ont permis de générer des gains de productivité en limitant les coûts de diffusion et en réduisant la masse salariale. Les résultats des opérateurs sont désormais à l'équilibre malgré la crise sanitaire, ce qui montre leur solidité financière.
Le mouvement d'économies ne s'est pas opéré au détriment des dépenses d'investissement dans la création audiovisuelle, bien au contraire. L'investissement dans la création a été sacralisé et les engagements ont été garantis, voire rehaussés, à l'exception d'Arte France dont les dépenses sont en très légère baisse depuis 2018. La barre minimale d'investissement est passée de 480 millions à 500 millions pour France Télévisions dans le contrat d'objectifs et de moyens (COM) 2020-2022, ce qui montre l'ambition du Gouvernement en la matière.
Vous évoquez Radio France, France Télévisions ou Arte, dont les audiences sont en hausse constante depuis quatre ans. Cela montre que les efforts n'ont pas affecté la qualité des contenus produits par ces différents opérateurs.
Les investissements dans le numérique n'ont pas davantage été sacrifiés. Ils sont en augmentation continue pour l'ensemble des opérateurs, passant par exemple de 6 millions en 2019 pour Radio France à 11 millions en 2022. Et les résultats sont au rendez-vous, avec plus 56 % de visites sur les sites de France Médias Monde de 2019 à 2020, et des résultats comparables pour les autres opérateurs.
Pour toutes ces raisons, l'avis est défavorable.