Je suis ravie de voir que nous avons les mêmes priorités, et je rappelle que nous avons déjà eu l'occasion d'échanger sur ces thématiques lors du Printemps de l'évaluation.
La loi d'orientation des mobilités que nous avons adoptée il y a deux ans a posé les bases d'une augmentation considérable – de 40 % – du budget consacré aux infrastructures de transport, en donnant la priorité aux mobilités du quotidien. Comme Marie Lebec l'a souligné, la réforme du système ferroviaire a permis de tripler le montant des investissements dans le réseau structurant.
S'agissant des petites lignes, un plan de sauvetage a été lancé en 2020, et tous les acteurs du secteur s'accordent à dire qu'il fonctionne. Au 1er juin dernier, huit régions avaient signé des accords avec l'État en vue de maintenir 6 500 kilomètres de lignes et d'apporter 5 milliards d'euros de financement. J'ajoute que les crédits du plan de relance contribuent à ces financements.
Par ailleurs, le plan de relance prévoit 100 millions d'euros pour relancer l'offre de trains de nuit : environ 69 millions d'euros pour rénover le matériel roulant et 31 millions d'euros pour la modernisation des infrastructures et des gares. Une convention avec la SNCF est en cours de négociation pour améliorer la qualité du service. La relance du Paris-Nice a été un succès cet été, puisque 90 000 voyageurs ont emprunté ce train, et le Paris-Tarbes rouvrira à la mi-décembre.
Quant au fret ferroviaire, l'enveloppe exceptionnelle de 170 millions d'euros sera reconduite jusqu'en 2024, ce qui apporte de la prévisibilité, comme les opérateurs et les acteurs de ce secteur l'ont demandé. En outre, le plan de relance prévoit 250 millions d'euros pour développer les infrastructures multimodales de fret. Il faudra du temps pour renforcer la part modale du fret, mais nous nous donnons les moyens d'agir.
Par conséquent, avis défavorable.