Par le biais de ses différents amendements, mon groupe a défendu une nouvelle fois avec constance, et consistance, une vision ambitieuse pour la mission Écologie, développement et mobilité durables, avec un objectif : donner à la transition écologique les moyens de son ambition, tant en termes de maintien de l'emploi que d'investissements dans les infrastructures de transport fluvial ou ferroviaire ou dans l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF).
Malheureusement, le projet de loi de finances procède à de trop nombreuses suppressions de postes et un flou relatif entoure le périmètre budgétaire de l'écologie. Avec ce dernier PLF du quinquennat, le Gouvernement rate l'occasion d'entamer une réorientation structurelle des politiques publiques vers une transition écologique, juste et solidaire.
Ce dernier budget aurait pu être celui du rattrapage, mais force est de constater que le « quoi qu'il en coûte » n'est ici pas appliqué. Or, face à l'explosion des inégalités environnementales, les ménages ont urgemment besoin de nouvelles mesures d'accompagnement. Pour préparer l'avenir, nous avons aussi besoin de nouveaux investissements pour organiser la transition des métiers et des compétences, mutualiser les conséquences des risques environnementaux et renforcer nos infrastructures.
Pour toutes ces raisons, nous ne voterons pas les crédits de la mission.
S'agissant du programme Énergie, climat et après-mines, la mise en œuvre de MaPrimeRénov' va dans le bon sens – nous plaidions depuis plusieurs années pour un dispositif unique et simple et un accompagnement. En revanche, les moyens, bien qu'en hausse du fait du plan de relance, demeurent bien trop modestes – ils sont à peine au niveau du crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE) de 2018 et restent bien inférieurs aux 2,7 milliards d'euros ouverts en 2009. Seules les rénovations complètes et performantes devraient être visées.
Enfin, alors qu'il s'agit d'un sujet de préoccupation majeure pour nos concitoyens, et que le coût de l'énergie est en hausse, vous ne faites aucun effort sur le montant du chèque énergie. Nous proposerons donc de reconduire en 2022 le chèque énergie de 100 euros. À titre personnel, je regrette que l'amendement proposant la baisse de TVA n'ait pas été retenu.