Ces débats s'inscrivent dans le cadre de la transition vers la nouvelle PAC et de la finalisation du plan stratégique national. Il convient d'insister sur le sort fait à l'agriculture bio, puisque le label HVE, beaucoup moins contraignant, notamment pour ce qui est des intrants, permettra de bénéficier des aides européennes au titre des écorégimes. Selon la Fédération nationale de l'agriculture biologique, les agriculteurs et agricultrices bio perdront 60 % de leurs aides, soit 132 euros par hectare et par an – le ministre avançait des chiffres bien différents, notamment pour les aides à la conversion. Les aides au maintien de l'agriculture biologique de la PAC disparaîtront, alors qu'elles donnaient des garanties pour passer en bio au-delà de cinq ans.
Cela illustre le manque de vision et d'ambition face à l'urgence. L'agriculture est dans une phase d'adaptation au changement climatique. Il faut inverser la logique productiviste et intensive et partir des besoins – une alimentation saine, accessible à tous, qui permet à ceux qui la produisent de vivre dignement – pour développer une agriculture biologique et paysanne. Le groupe La France insoumise ne soutiendra pas ce budget.