La filière du bois est en danger : un chêne sur trois part en Chine – la Chine a arrêté de produire sur son territoire –, les scieurs peinent à s'approvisionner, les prix s'envolent. Des mesures de protection sont nécessaires.
L'enseignement agricole est toujours plus fragile, alors qu'il faut accompagner le renouvellement des agriculteurs, en aidant l'installation et l'intégration des jeunes non issus du milieu agricole, en finançant les reprises.
La proposition de loi portant mesures d'urgence pour assurer la régulation de l'accès au foncier agricole au travers de structures sociétaires, que nous avons adoptée en première lecture, n'est pas suffisamment ambitieuse. De plus en plus de terres sont exploitées par des entreprises de travaux agricoles, détournant implicitement le contrôle des structures. En outre, il faut repenser le modèle, pour assurer la transition écologique.
En 2022, la surface en bio ne progressera pas. La conversion n'est pas suffisamment accompagnée et il est difficile d'en tirer un revenu. Pour le consommateur, le bio a un coût ; on importe de nombreux produits, sur lesquels n'ont pas pesé les mêmes exigences, ce qui entraîne des distorsions de concurrence. Hormis le bio, qui fait beaucoup parler, la France compte de nombreuses productions sous signe de qualité, comme le Label rouge, qui répondent à des cahiers des charges stricts et « vertueux », pour une alimentation « saine » – des mots en vogue.
Arrêtons d'opposer les systèmes et prenons garde aux campagnes antiviande, qui ne sont pas toujours comprises. Dans l'Allier, l'élevage allaitant est en danger : depuis trois ans, le cheptel de 180 000 vaches en a perdu 10 000, ce qui laisse aussi interrogatif sur le devenir des prairies naturelles, véritables puits à carbone.
Enfin, 70 % des aides de la PAC vont à 30 % des bénéficiaires, ce qui pose problème. Le groupe GDR ne votera pas le budget de cette mission, qui manque d'ambition et de vision.