La hausse du budget de la mission, que nous saluons, est surtout un rattrapage bienvenu après des années de stagnation. Notre police nationale a besoin de moyens supplémentaires – nous les attendons toujours en Seine-Saint-Denis, par exemple au commissariat de Bagnolet.
Cela dit, certains choix budgétaires critiquables reflètent une doctrine hélas inchangée. Ainsi, le programme 176 permet de rembourser à la SNCF les trajets effectués par les personnels actifs de la police nationale : pourquoi ? Pour quelle raison d'autres fonctionnaires, par exemple les soignants, n'y auraient-ils pas droit ?
S'agissant de l'achat de caméras-piétons, aucune information ne nous est donnée sur leur nombre ni sur leur coût exact : il y a vraiment un problème de lisibilité.
De même, nous manquons d'éléments sur les suicides de policiers. Sans polémique déplacée, monsieur le rapporteur spécial, vous ne pouvez pas considérer que le phénomène est en baisse en prenant pour référence l'année terrible que fut 2019 ; en réalité, il reste très présent et très préoccupant.
Enfin, la stagnation du budget de la sécurité civile ne nous semble pas à la hauteur du changement climatique.
Le groupe La France insoumise votera donc contre les crédits de la mission.