Madame la rapporteure spéciale, je salue votre persévérance et votre vigilance, que je partage, au sujet de l'AME. Cependant, le groupe La République en marche ne souscrit pas à votre proposition de durcir davantage encore les conditions d'accès à ce dispositif, dont je rappelle le caractère limité. Les soins dispensés à une personne en situation irrégulière dans le cadre de l'AME sont les soins urgents « dont l'absence mettrait en jeu le pronostic vital ou pourrait conduire à une altération grave et durable de l'état de santé de la personne ou d'un enfant à naître », les soins « destinés à éviter la propagation d'une maladie à l'entourage ou à la collectivité », ainsi que tous les soins délivrés à une femme enceinte ou à un nouveau-né. Cette aide étant déjà très encadrée, il convient donc de la maintenir dans son état actuel. Les crédits correspondants, dont vous avez rappelé la hausse, permettent de mener une politique de prévention en matière de santé publique, à laquelle nous sommes attachés.
Mais cette mission ne concerne évidemment pas que l'AME : nous saluons les investissements qu'elle permet, et les actions menées par exemple en matière de prévention ou de recherche sur la maladie de Lyme. Nous aurons l'occasion d'en reparler dans l'hémicycle. Nous voterons bien entendu ces crédits.