Les crédits de la mission Économie ne représentent qu'une fraction des moyens mis en œuvre pour soutenir nos entreprises dans le contexte de la crise liée à la covid-19.
La principale évolution de la mission consiste en l'inscription d'une dotation de 520 millions versée à La Poste au titre de ses missions de service universel postal. La crise sanitaire a dégradé son équilibre financier et cette dotation de l'État doit garantir la pérennité et le caractère abordable d'un service essentiel au maillage territorial de notre pays.
L'autre évolution notable est la diminution de 58,7 millions des dépenses d'intervention prévues pour le versement de la compensation des sites électro-intensifs.
Les crédits de soutien aux entreprises restent stables. À cet égard, nous regrettons que les moyens mobilisés pour la promotion des entreprises françaises à l'étranger s'étiolent. Les crédits pour les événements contribuant au développement de l'économie française à l'international et à l'attractivité de la France sont ainsi divisés par deux. On peine à comprendre ce choix, alors que le redémarrage de l'économie mondiale appellerait, au contraire, un effort accru pour aider les entreprises à trouver des débouchés à l'international. De même, on regrette que les 2 millions du plan de relance consacrés au volet export pour Business France ne soient pas reconduits.
Je ne reviens pas sur les deux points qui ont fait l'objet de nos amendements – la faiblesse des investissements dans l'économie sociale et solidaire et la diminution des effectifs de l'ANFR.
Pour finir, la crise a entraîné un gonflement de l'épargne. Si cette épargne se débloque, les effets sur notre appareil productif et notre balance commerciale ne seront pas les mêmes selon qu'elle se portera sur des produits importés ou sur des produits fabriqués en France.