La crise sanitaire nous a rappelé combien il importe d'avoir une signature crédible. Si la signature française ne l'avait pas été, nous aurions pu craindre qu'aux crises sanitaire, sociale et économique, ne s'ajoute une crise liée à la dette souveraine. J'en profite pour saluer l'excellent travail de l'Agence France Trésor (AFT), qui garantit la liquidité et le financement de la dette française.
On peut légitimement s'inquiéter du niveau de notre dette publique mais, de même qu'il y a le bon et le mauvais cholestérol, il y a la bonne et la mauvaise dette. Or je ne pense pas que la dette que nous avons contractée en mars 2020 pour financer les dispositifs d'urgence, comme celle que nous contractons aujourd'hui pour accompagner la relance, soit de la mauvaise dette.
On a beaucoup appris de la crise des subprimes et de la forte hausse des impôts qui l'a suivie pour réduire le déficit : elle a tué la relance dans l'œuf. Également, le paysage des émissions de dette publique a beaucoup évolué au cours de la dernière décennie, avec l'apparition des politiques dites non-conventionnelles, ou plutôt néo-conventionnelles.
S'agissant des obligations vertes, quelle part du plan de relance financeront-elles ?
Quelles sont les conséquences sur le marché des obligations publiques de l'apparition des mécanismes d'endettement communs européens, pour un montant maximal de 750 milliards d'ici à 2026 ? Le groupe du Mouvement démocrate et démocrates apparentés, qui est extrêmement europhile, ne peut que saluer l'instauration d'un mécanisme d'endettement commun au niveau européen : cette décision est historique.
Attaché à la qualité de la signature de la France et fier des évolutions introduites au cours des dernières années, notre groupe votera les crédits de cette mission.