Certes nous les déposons de manière récurrente, mais la série d'amendements précédents mérite d'être regardée de plus près, non seulement au nom de la justice fiscale mais aussi eu égard aux recettes que l'État pourrait en tirer puisque la dette vous préoccupe tant. Vous les balayez un peu trop rapidement.
Cet amendement tend à instaurer une taxe exceptionnelle de 10 % sur les profits réalisés par les fournisseurs d'énergie au premier semestre 2021. Le bouclier tarifaire proposé par le Gouvernement est insuffisant à double titre : d'une part, il ne sera effectif qu'à partir du mois d'octobre, et ne protège donc pas des hausses, pourtant colossales, intervenues depuis le mois de juillet ; d'autre part, il sera compensé en 2023 par des tarifs réglementés plus élevés que prévu. De sorte que ce que les Français gagneront avant l'élection présidentielle, ils le perdront après.
Si 10 % des 13 milliards d'euros de profits engrangés par les fournisseurs d'énergie étaient répartis entre les 3 millions de foyers qui se chauffent au gaz, ces derniers pourraient recevoir 430 euros.