Une grande partie d'entre nous ont été élus en 2017 sur la promesse d'une révolution de la prévention en santé publique. Des avancées ont été réalisées par la majorité, notamment dans le cadre du plan national de santé publique. Néanmoins, pour avoir travaillé sur ce sujet depuis quatre ans, je tiens à souligner que de vraies questions structurelles se posent : d'importantes marges de progrès existent encore.
Après deux ans de crise sanitaire, nous avons pris conscience de l'importance d'agir en amont et d'avoir une politique de prévention structurée, avec des moyens financiers lisibles. Le 1er décembre, la Cour des comptes a demandé d'améliorer la gestion et la lisibilité financière en matière de prévention, notamment en s'appuyant sur le jaune budgétaire. Il reste encore difficile de rassembler les dépenses de prévention afin d'avoir une vision claire, alors que les financements dans ce domaine sont tout à fait comparables à ce qui existe chez nos voisins européens.
Je sais que vous ne serez pas insensible à ces arguments, monsieur le rapporteur général. Pour bien conduire une politique, il faut aussi bien conduire sa gestion, notamment sur le plan financier. C'est pourquoi nous proposons de supprimer l'article 41 quinquies et de rétablir le jaune budgétaire Prévention en santé.