Je vais évoquer ici la situation particulière de deux communautés de communes de ma circonscription, dans le Béarn.
Au moment de la fusion des intercommunalités, certaines ont renoncé à additionner les compétences : les communes ont repris certaines compétences parce qu'il était considéré que la nouvelle intercommunalité, plus grande, avec soixante ou quatre-vingts communes, ne pouvait pas les exercer. Dans le même temps, l'État a poussé à maintenir une gestion intercommunale de certaines attributions.
Dans les deux intercommunalités dont je vous parle, la compétence scolaire a été reprise par les communes, et réaffectée à un syndicat intercommunal à vocation unique (SIVU). La nouvelle intercommunalité a attribué une dotation qui a transité par les communes pour arriver au SIVU. Résultat des courses : le potentiel fiscal de ces communes a augmenté et certaines ne sont plus éligibles à un certain nombre de dotations, ont vu leur dotation globale de fonctionnement (DGF) diminuer et, pour ce qui concerne le conseil général des Pyrénées-Atlantiques, ont perdu certaines subventions.
Plusieurs députés, comme Jean-Paul Mattei et moi, ainsi que Gilles Carrez, qui est originaire du lieu, ont été saisis afin de modifier la loi, et je crois que le rapporteur général a bien compris nos préoccupations. Cet amendement demande donc une dérogation qui n'aura pas d'effet financier et ne concerne que ces deux intercommunalités – il n'y a pas de situation identique dans le reste du pays. C'est pourquoi je pense qu'il recevra le soutien de tous.