Les médias ont déduit d'un rapport de la Cour des comptes que le virage ambulatoire était insuffisant, sans préciser que les données à partir desquelles la Cour avait établi ses conclusions dataient de 2019. Or, depuis, nous avons voté des réformes majeures. Un tarif national plancher a été instauré. Nous avons rapproché les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) des services d'aide et d'accompagnement à domicile (SAAD), mesure attendue depuis longtemps par le secteur. Les carrières et les salaires des professionnels du secteur ont été revalorisés, les EHPAD ont été rénovés, pour ne citer que ces mesures.
L'objectif de dépenses de la branche autonomie a été fixé, en 2022, à 34,2 milliards d'euros, ce qui représente une hausse de 6 % par rapport à l'année précédente, sans compter l'effort national de soutien à l'autonomie qui inclut les dépenses de l'État, des collectivités et d'autres organismes, à hauteur de 77 milliards en 2020.
Néanmoins, ce rapport pose plusieurs questions, notamment celle du financement. On parle beaucoup de l'horizon 2030 et des besoins que l'on évalue, selon les rapports et le modèle de soutien à l'économie que l'on retient, entre 8 et 9 milliards d'euros. La Cour des comptes estime que 25 000 places seront nécessaires à l'horizon 2030. Dans tous les cas, nous ne pourrons faire l'impasse sur ce débat.