La crise sanitaire a précipité la dégradation des comptes sociaux. Proches de l'équilibre en 2019, les régimes obligatoires de base de la sécurité sociale et le FSV connaîtront encore en 2021 un fort déséquilibre financier, marqué par un déficit prévisionnel de 34,8 milliards d'euros. Par rapport à la prévision de la LFSS pour 2020, le déficit du régime général et du FSV a augmenté de 33,2 milliards. Toutes les branches de la sécurité sociale ont enregistré des déficits – même la branche famille qui, structurellement, est excédentaire. Pourtant, le taux de fécondité, de 1,84 enfant par femme, n'a jamais été aussi bas.
Le système de sécurité sociale français est un maillon essentiel de la solidarité et de la cohésion, qu'il est urgent de préserver en amorçant une politique de réformes structurelles. Ces réformes devront poursuivre un double objectif : freiner l'accroissement de la dette sociale puis la réduire progressivement. Dans le rapport cité plus tôt par Valérie Six, la Cour des comptes a formulé quarante-quatre recommandations, dont celle d'engager des actions résolues pour améliorer l'efficience des dépenses, notamment dans le domaine de l'assurance maladie et des retraites, afin de réduire significativement leur évolution par rapport à celle que l'on anticipe aujourd'hui.
Quelles mesures le Gouvernement compte-t-il prendre ? Quelles sont les perspectives de réforme ? La crise sanitaire a démontré que le décloisonnement entre l'hôpital et la médecine de ville était possible, efficace et réactif. Quelles leçons en tirez-vous ?
La prévention a un coût à court terme mais génère de fortes économies à long terme. Quelle place lui accordez-vous dans notre politique de santé ?
Enfin, les établissements de santé et les EHPAD n'ont pas été remboursés des surcoûts liés au covid. Comment l'expliquez-vous ?