Nous avons en effet noué des relations extrêmement étroites avec la Cour qui dépassent le strict cadre institutionnel en vous recevant très régulièrement et en nous saisissant des possibilités offertes par le 2° de l'article 58 de la loi organique relative aux lois de finances. Nous avons cherché à concilier les préoccupations de la Cour et celle de l'Assemblée puisque les sujets d'enquête ont été décidés en concertation.
Il ne s'agit pas aujourd'hui d'un rapport sur la dette – vous en avez écrit bien d'autres et votre message à ce propos est constant. Je suis, comme vous, très vigilant sur la souveraineté financière de notre pays. La dette devrait être au cœur du débat démocratique que nous engageons avec les Français en cette période électorale. Le sujet n'est pas abstrait, il a des conséquences concrètes sur la vie des gens. Dès lors que notre niveau de dépenses est bien plus élevé que dans les autres pays, la manière dont les finances publiques sont gérées peut donner aux Français du pouvoir d'achat ou pas. La dette est un grand paquebot qu'il faut manœuvrer longtemps et avec constance pour lui imprimer une direction durable. Nous devons absolument faire preuve d'une grande rigueur dans sa gestion.
En ce qui concerne l'évolution du rôle de l'AFT, j'ai le sentiment que vous privilégiez le troisième scénario, celui d'une intégration plus forte des émetteurs publics au nom d'une plus grande rationalité dans la gestion de la dette. Pouvez-vous me le confirmer ?
Vous adressez à l'AFT un satisfecit pour sa rigueur et son professionnalisme dans la gestion de la dette française. Nombre d'entre nous ici, au premier rang desquels le rapporteur général, partageons votre appréciation.
S'agissant des primes d'émission, vous constatez leur neutralité in fine. Vous avez évoqué une diminution de l'encours de la dette publique d'environ 4,3 points de PIB fin 2020 Comment ce chiffre que j'ignorais doit-il être interprété et avec quelles précautions ?