Monsieur le rapporteur spécial, vous terminez cette législature en soutenant le discours de la CGT ; c'est la preuve que nous pouvons encore être surpris. Pour vous répondre, je relèverai simplement que le résultat d'EDF a été multiplié par 8 en 2021 et s'établit à 5,1 milliards d'euros. Comme vous l'avez indiqué, l'État mènera une opération de recapitalisation à hauteur de 2,1 milliards d'euros pour garantir la pérennité de cette entreprise. De plus, le plan France 2030 sera mobilisé pour la soutenir et investir dans l'énergie nucléaire.
Vous évoquez la question de Gazprom dans une période marquée par de très grandes tensions internationales en Ukraine. Quelle est la part d'électricité vendue au tarif de l'ARENH à cette entreprise ? Je tends à penser que celle-ci n'est pas élevée dans la mesure où les relations commerciales entre la France et la Russie ne représentent que 2 % de notre balance commerciale ; le ministre de l'économie, des finances et de la relance a par ailleurs rappelé que l'incidence de la crise actuelle sur l'économie française devrait en tout état de cause être limitée.
Certes, l'État a demandé à EDF de réaliser un effort important, compris entre 7 et 8 milliards d'euros. En parallèle, l'État a réalisé un effort comparable avec la réduction de la taxe intérieure sur la consommation finale d'électricité (TICFE), dont le coût s'élève à 8 milliards d'euros pour les finances publiques, et le soutien qu'il apporte à EDF. Ces mesures sont par ailleurs rassurantes pour les Français, légitimement inquiets pour leur pouvoir d'achat. Je n'ose imaginer la situation dans laquelle nous serions si nous n'avions pas mis en place le bouclier tarifaire.