Le 11 mars, Édouard Philippe disait qu'il fallait protéger, tester, isoler. Mais il semblerait qu'il préfère contrôler, pister, réprimer. L'état d'urgence sanitaire nous pose à cet égard de nombreux problèmes. Il ne nous semble pas normal de le proroger automatiquement, avant même le 23 mai, alors que la situation a changé et sans que le moindre bilan en soit tiré. Plus de cent quarante mois de prison ferme ont été prononcés pour violations multiples de l'obligation de confinement depuis le 17 mars. Des ordonnances continuent de s'appliquer, notamment celle qui prolonge automatiquement la détention provisoire, ce qui est proprement scandaleux. C'est pourquoi il ne nous semble pas souhaitable de proroger l'état d'urgence sanitaire ni de voter une loi qui laisse de côté tout l'aspect social de la crise. D'où notre amendement de suppression CL79.