L'amendement CL120 vise à limiter la prorogation de l'état d'urgence sanitaire au 23 juin. Cela semble suffisant, d'autant que le Parlement retrouve progressivement ses moyens de fonctionner. Il me semble anormal de rester dans une situation où nos libertés sont érodées et où l'exécutif s'arroge des prérogatives exorbitantes du droit commun, que rien ne justifie. Dans un article du journal Le Monde, l'ancien président de Médecins sans frontières, Rony Brauman, rappelait que la gestion d'une épidémie dépendait d'un outil immatériel essentiel, la confiance, et qu'en l'absence de confiance, l'autorité s'exerçait par la dureté. Or j'ai le sentiment que le pouvoir veut pallier ses erreurs et son manque d'anticipation par une dureté d'autant plus forte qu'il a failli. Je refuse de lui donner un blanc-seing.