Je ne voterai pas votre amendement, mais je comprends votre question, qui est légitime.
L'Espagne a renoncé à la rétention pour la période du confinement, et d'autres pays ont fait des choix équivalents. La France a fait un choix, peut-être moins clair, mais concrètement très efficace : en réalité, il y a peu de personnes en rétention – 256 sur un total de 7 900 places. Dans 80 % des cas, il s'agit d'individus sortis de prison et qui posent en réalité des problèmes de menace à l'ordre public. À l'issue de plusieurs interventions, le ministre de l'intérieur a pris très tôt la décision d'apporter des mesures protectrices pour les agents, pour les directeurs de centre de rétention et bien sûr pour les personnes retenues.