Intervention de Danièle Obono

Réunion du mardi 26 mai 2020 à 12h00
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Je ne suis pas convaincue de l'absolue nécessité de cette application. Étant donnés les risques qu'il induit en matière d'atteinte à la vie privée et de remise en cause des droits et libertés, un tel dispositif de cybersurveillance pose question.

Surtout, cette application est censée venir en complément d'un ensemble de mesures de prévention et de protection sanitaire ; or celles-ci sont particulièrement défaillantes. En matière de tests ou de distribution de masques gratuits, les objectifs affichés ne sont pas remplis. L'application apparaît donc comme un palliatif et une diversion, une manière de compenser le manque de moyens concrets pour protéger la population. En outre, nous n'avons aucune garantie quant à son caractère temporaire ; il arrive que certaines mesures de surveillance numérique, mises en place de manière exceptionnelle, soient ensuite généralisées.

Les arguments avancés, à la fois sur le plan sanitaire et en matière de protection des libertés, ne me paraissent donc pas suffisants pour justifier l'utilisation de cet outil.

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