J'ai bien compris que la majorité ne souhaitait pas aider les commerçants et artisans en difficulté dans les territoires (Protestations). Et que M. Rebeyrotte, qui est conseiller général depuis cent quarante-sept ans, est très compétent en la matière… Et pourtant, cela revient exactement à cela !
Cette proposition de loi, a-t-on dit, arrive trop tard. Mais ce n'est pas moi qui fixe le calendrier des journées réservées ! Si nous avions pu la déposer avant, nous l'aurions fait. Quant à l'hommage rendu aux élus locaux, c'est bien la seule chose que je partage avec M. Rebeyrotte, tant il est vrai qu'ils ont réalisé un travail considérable pour remédier à la défaillance évidente de l'État. Souvenez-vous : au début du confinement, les personnels des EHPAD, les infirmières libérales, les médecins n'avaient pas de masques. Heureusement que les élus locaux étaient là !
En ce qui concerne les régions, monsieur Rebeyrotte, vous êtes « à côté de la plaque ». Dans certaines d'entre elles, quelle que soit, du reste, la sensibilité politique de leur président, les dispositifs ne sont pas adaptés à la demande des artisans et commerçants. Allez proposer à un petit boulanger ou à un droguiste en difficulté un prêt à taux zéro ou une avance remboursable… Les départements, me dites-vous, auront besoin de réserves budgétaires à l'automne, pour payer le RSA. Mais notre objectif est d'intervenir en amont, pour éviter de retrouver tous ces gens à Pôle Emploi ou au RSA. Nous ne nous inscrivons pas du tout dans la même logique et nous ne sommes clairement pas sur la même longueur d'onde.
Quant à la féminisation des conseils départementaux, je m'en réjouis, mais vous êtes un des rares à être satisfait du nouveau découpage des cantons qui a abouti, dans ces centaines de commune, à totalement déconnecter les conseillers départementaux des citoyens. Au demeurant, bon nombre de femmes n'ont pas attendu de faire partie d'un binôme pour s'imposer dans la vie politique : les exemples ne manquent pas.