Avec mon collègue Guillaume Gouffier-Cha, député du Val‑de‑Marne, nous avons également écrit au Gouvernement pour l'alerter sur la situation du centre de rétention administrative (CRA) de Paris-Vincennes. Nous avons obtenu plusieurs éléments de réponse intéressants.
Tout d'abord, sur l'existence ou non de base légale, le Gouvernement nous a répondu qu'entre le 17 mars et le 7 mai, près de 100 éloignements avaient été menés depuis les CRA. Les mesures d'éloignement ont donc été maintenues, à un rythme certes moins soutenu.
Cela n'enlève rien à l'importance du respect de la dignité de chacun et aux risques de propagation dans les CRA. Pour celui de Vincennes, selon vos chiffres, quatre ou cinq des quarante-huit personnes présentes ont été contaminées. Le Gouvernement nous a indiqué que les personnes testées positives avaient été transférées vers des établissements sanitaires adaptés à leur état de santé lorsque cela était nécessaire. Les autres personnes ont été isolées puisque le CRA a été séparé en deux bâtiments étanches pour séparer les retenus contaminés des autres retenus. Le strict respect des mesures barrières a été rendu possible en raison du faible taux d'occupation de ces CRA.
Disposez-vous de ces éléments d'information ?
Lorsque vous vous êtes rendue au CRA de Paris-Vincennes en avril, avez-vous pu constater la mise en œuvre de ces procédures d'étanchéité entre ces deux bâtiments ?
Indépendamment de cette crise, avez-vous pu constater des améliorations de la gestion du CRA de Paris-Vincennes pour permettre de mieux concilier respect de la dignité de chacun et respect de l'ordre public ?