Vous avez raison, la surpopulation carcérale n'est pas une fatalité. La crise du Covid a permis de réduire la population carcérale sans mettre en danger la société.
L'absence de surpopulation carcérale est bénéfique aux détenus, mais aussi aux surveillants pénitentiaires, dont on a pu mesurer la qualité du travail. Ils peuvent alors mener des actions, avoir des échanges avec les détenus, faciliter l'insertion. Ils ne souhaitent pas revenir à la situation antérieure.
Dans votre rapport, vous indiquez être défavorable au numerus clausus, mais favorable à une régulation des flux des entrants et des sortants. Comme vous, je pense que cette régulation doit être inscrite dans la loi. La régulation par les bons mots, ce n'est pas possible. Toutefois, il existe déjà une loi. Elle fait l'objet d'un moratoire. N'aurait-on pas pu profiter de cette situation pour lever ce moratoire et remettre en place les encellulements individuels pour de nombreux détenus ?
Par ailleurs, l'enseignement dans les prisons est fondamental pour lutter contre la récidive et favoriser la réinsertion des détenus. Or, les crédits de l'éducation nationale diminuent chaque année et les directeurs d'école impliqués s'inquiètent de cette baisse. Avez‑vous pu alerter le ministre de l'Éducation nationale sur ce dossier ? Les formations ne sont pas obligatoires et cela pose beaucoup de difficultés dans la gestion du quotidien.