Monsieur Gosselin, il n'y a aucun risque « d'affadir » le rôle du CESE. Au contraire, notre réforme vise à revaloriser et à redonner de la visibilité à l'institution. Le garde des Sceaux l'a rappelé hier, nos concitoyens connaissent « peu » le CESE – et c'est un euphémisme : ils ne le connaissent pas, voire s'en moquent. Ici, ses avis sont très peu, voire pas lus. C'est tout l'enjeu : il faut adapter le CESE aux évolutions de la société, à ses aspirations, permettre aux citoyens de participer à ses débats, diversifier ses méthodes de travail. C'est d'ailleurs ce qu'il souhaite puisque ses membres ont participé à la réflexion sur cette réforme.
On n'a jamais autant parlé du CESE que durant la Convention citoyenne pour le climat. Lors des auditions, nos concitoyens nous ont fait part de leurs attentes concernant le rôle de ce Conseil et les garanties à apporter au bon déroulement des conventions citoyennes.
Il s'agira d'un apport pertinent pour les travaux du CESE. Il faudra simplement bien réfléchir à l'articulation de ses travaux avec ceux des chambres parlementaires, afin de leur garantir un véritable débouché.