Ce n'est un plaisir pour personne de proroger l'état d'urgence : nous aimerions tous que cette histoire soit derrière nous. Mais il s'agit de permettre aux décisionnaires de faire preuve d'agilité et de prendre des mesures rapidement.
Je suis d'ailleurs surpris, connaissant l'attachement de mon collègue Paul Molac à la décentralisation, de l'entendre dire que la décision ne doit pas venir du préfet, c'est-à-dire qu'elle devrait être prise au niveau central. En revanche, je suis d'accord pour considérer que le préfet ne doit pas décider seul, qu'il doit travailler avec les élus. Dans ma circonscription, c'est ainsi que cela s'est passé.
En juillet, certains se sont opposés à une sortie en sifflet du dispositif. Ils auraient voulu y mettre fin immédiatement, quitte à se réunir à nouveau pour préparer un autre texte si la situation se compliquait. « Mais si cela arrive en août ? » leur avais-je objecté à l'époque. Et c'est précisément ce qui s'est produit. Les pouvoirs publics ont pu prendre des décisions rapidement, ce qui a permis d'éviter la montée en flèche que nous avions connue en mars.