Au cours de la première vague, des élus et des citoyens ont estimé que notre pays n'était pas assez décentralisé pour bien réagir : il était difficile d'œuvrer assez finement et précisément depuis Paris. À la lumière de ce constat, nous changeons de paradigme en faisant davantage confiance aux préfets : c'est cohérent.
Je m'inscris en faux contre la description qui vient d'être donnée du préfet. Bien sûr, certains sont coupés de la réalité des territoires. Mais leur administration, elle, ne change pas au bout de trois ans. Certains fonctionnaires d'État accomplissent même une grande partie de leur carrière au sein de la même préfecture ou sous-préfecture.
Prenons l'exemple du département du Rhône dont le préfet s'est exprimé lundi dernier : avant de prendre ses décisions, il a pris le temps de discuter avec les élus locaux, notamment avec les maires des dix communes concernées par les mesures. Évitons donc de caricaturer le rôle des préfets et notre organisation territoriale, même si je suis d'accord pour dire que notre pays a besoin de davantage de décentralisation.