Comme Philippe Gosselin, je trouve qu'il importe, surtout pour des textes qui ont un impact direct sur la vie de nos concitoyens, qu'il y ait une cohérence entre ce que nous votons et ce qui est appliqué. Je crains que cette disposition ne s'applique selon la logique du « deux poids, deux mesures ». Celles et ceux qui, de bonne foi, respecteront les circulaires du préfet et demanderont l'autorisation de se réunir en plein air essuieront un refus – alors qu'il est avéré que le virus circule moins à l'extérieur que dans des lieux clos. D'autres organiseront des manifestations revendicatives – pourquoi pas contre l'État ou certains de ses services, comme cela est arrivé à l'issue du confinement, lorsqu'on a laissé des militants se réunir par milliers dans les rues de Paris en toute illégalité ? Telle qu'elle est rédigée, cette disposition ne risque pas de réconcilier nos concitoyens avec la loi.