Madame la rapporteure, on instaure une différence de traitement majeure en fonction non de l'activité pratiquée, mais de la catégorisation administrative. On a empêché les discothèques de proposer des plans sanitaires et des modes de fonctionnement respectant les gestes barrières. On a déporté les consommateurs en quête de convivialité dans d'autres lieux. C'est ainsi qu'à la fin de l'été, certains bars à ambiance se sont transformés en quasi-discothèques où les gestes barrières n'étaient pas respectés. Votre stratégie, qui a consisté à fermer certaines catégories d'ERP, a eu pour conséquence de concentrer les gens ailleurs.
Je ne dis pas qu'il faille à tout prix rouvrir les discothèques. Je dis qu'il faut laisser aux lieux de convivialité l'opportunité de se réinventer et de nous proposer des façons de fonctionner qui respectent les gestes barrières – et que le Gouvernement sera libre de repousser. Un drame économique est en train de se produire. Ce qui fait la France, c'est aussi le sens de la vie sociale et festive. L'alerte rouge a été sonnée par le monde de la nuit et par tous les professionnels du spectacle vivant à qui nous devons l'excellence de la culture française. Nous sommes en train de les étouffer avec ces mesures qui manquent de discernement.