Intervention de Martine Wonner

Réunion du mercredi 23 septembre 2020 à 9h30
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Wonner :

Madame la rapporteure, votre remarque tout à l'heure m'a particulièrement blessée. Je suis médecin. J'ai fait partie de la réserve sanitaire et je sais de quoi je parle quand j'évoque la situation dans les services hospitaliers. J'ajoute que l'on meurt actuellement trois fois plus de suicide en France que du covid…

Pour en revenir à l'amendement, le certificat d'immunité demandé aux personnes souhaitant se rendre en outre-mer est discriminatoire. En effet, les compagnies aériennes et les autorités locales demandent qu'un test soit réalisé soixante-douze heures avant le vol. Or, les délais d'obtention des résultats ne le permettent pas. De plus, le ministre de la santé a insisté sur le fait que ceux qui souhaitent rentrer chez eux et qui sont actuellement bloqués dans les aéroports ne sont pas prioritaires. Compte tenu de la stratégie de dépistage pratiquée en France, l'application de cette procédure empêche l'exercice du droit de circuler librement, droit défini en ces termes par l'article 2 du protocole additionnel n° 4 à la Convention européenne des droits de l'homme : « Quiconque se trouve régulièrement sur le territoire d'un État a droit d'y circuler librement et d'y choisir librement sa résidence. Toute personne est libre de quitter n'importe quel pays, y compris le sien. » J'ajoute que la fiabilité des tests PCR est sujette à caution puisque près de 30 % des tests effectués sont de faux positifs.

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