Vous avez raison de relever que nous n'avons qu'une journée d'initiative parlementaire par session ordinaire. Nous n'avons pas pu inscrire ce texte à l'ordre du jour car nous ne pouvons nommer que deux rapporteurs par commission. Nous n'avons pas davantage pu discuter de la question du consentement des mineurs, qui est aussi un sujet essentiel. Je vous invite à convaincre votre majorité et le président de l'Assemblée nationale de l'opportunité que les groupes d'opposition disposent de capacités d'initiative renforcées. Certaines de nos propositions seraient utiles à la population et pourraient recueillir un consensus.
Vous ne m'avez pas véritablement répondu sur la gratuité. Les prestations fournies gratuitement sont financées par l'État, c'est-à-dire par les citoyens, du moins par ceux qui ne tentent pas d'échapper à l'impôt comme certains amis de la majorité. C'est par un effort collectif que l'on peut instaurer la gratuité. Face à l'état d'urgence sanitaire, il ne nous semble pas crédible de faire peser l'essentiel du coût des masques sur la population : tout le monde est vulnérable même si certains publics sont particulièrement fragilisés. Les membres de ce qu'on appelle la classe moyenne sont extrêmement précarisés. La protection collective implique que chacun dispose des moyens nécessaires. Sur ce point, vous ne semblez pas avoir d'argument à opposer à notre amendement. J'imagine donc que les membres de la commission des Lois voteront en sa faveur, malgré votre avis défavorable.