Je m'associe évidemment aux hommages rendus aujourd'hui à Samuel Paty ainsi qu'aux victimes des autres attaques.
Monsieur le ministre, sur les 100 ETP supplémentaires affectés à PHAROS que vous avez annoncés, combien sont en poste aujourd'hui ? J'ai vérifié sur le site internet du ministère de l'Intérieur : il est bien possible d'y signaler en particulier les incitations à la haine ainsi que l'apologie du terrorisme.
L'assassin de Samuel Paty avait-il fait l'objet d'un signalement, comme cela a été rapporté par voie de presse ? On sait que le renseignement territorial avait produit des notes sur la situation locale et sur l'escalade qu'elle connaissait. Ces notes ont-elles été transmises à la DGSI, au niveau central ou à l'antenne locale la plus proche ? Les services de renseignement et les services opérationnels de terrain ont-ils échangé les informations qui auraient peut-être permis de placer Samuel Paty sous surveillance policière, et donc d'éviter le pire ? Pouvez-vous tirer de ces éléments une sorte de retour d'expérience afin d'améliorer le fonctionnement de nos services et d'éviter d'autres agressions ?
Existe-t-il un lien entre les différentes attaques et ce qui se passe à l'international ? Que pouvez-vous nous dire des renseignements dont vous disposez à ce sujet et des liens de vos services avec la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) ?
Enfin, certains groupuscules d'extrême-droite ont appelé à « décapiter la République ». Êtes-vous vigilant à cette menace et que pouvez-vous nous dire de ce qui s'est passé à Avignon ?