La republication des caricatures a déclenché des réactions du Turc Erdogan, de l'Égyptien Al-Sissi et, surtout, de l'ancien Premier ministre malaisien qui a récemment affirmé dans un tweet que les musulmans avaient légitimement le droit de tuer des millions de Français.
La Turquie, qui accueille l'immense majorité des réfugiés – 4 millions de personnes, dont 3,6 millions de Syriens, 98 % en dehors de camps – a déjà utilisé le levier des migrants pour faire pression sur l'Europe. Vous avez rappelé que nous pouvons reprendre le contrôle de nos frontières. Si la menace extérieure devient de plus en plus prégnante, envisagez-vous d'utiliser l'article 2 de la convention d'application de l'accord de Schengen du 14 juin 1985, qui permet de suspendre temporairement le traité de Schengen ?
La veille de l'attentat de Nice, j'ai été appelé par le maire de Pertuis, par ailleurs chef d'une vingtaine d'entreprises. Il était très inquiet car, une semaine plus tôt, sept Afghans s'étaient introduits dans un de ses camions. Récupérés par les gendarmes, ils ont invoqué l'asile politique et, évidemment, sont partis dans la nature. Des tickets de supermarché retrouvés indiquaient qu'ils étaient arrivés de Vintimille. L'inquiétude de ce maire me paraît plus que légitime.