Je veux bien que l'on aille vite mais il en va de la vie des Français, a priori jusqu'au 1er avril prochain.
Mon collègue Breton vous a posé des questions, monsieur le rapporteur, et nous n'avons pas de réponse. Dirons-nous aux Français en sortant de cette réunion que le Gouvernement et la majorité n'ont pas d'explications à leur donner ? C'est un peu ennuyeux… Nous avons accepté qu'il n'y ait pas de discussion générale afin de gagner du temps, aucun problème, mais en contrepartie, nous aurions souhaité avoir quelques explications : pourquoi la date du 1er avril, pourquoi procéder de la sorte, pourquoi ne pas prévoir de saisir à nouveau le Parlement, pourquoi, tout simplement, ne pas répondre à l'angoisse des Français qui, a minima, voudraient savoir ce qu'ils pourront faire ?
Des pans entiers de notre économie s'écrouleront dans les semaines à venir. On qualifie des activités de « non essentielles » alors qu'elles sont le support de chaînes économiques complètes dans le transport, la logistique, la fabrication, l'industrie ! Nous aimerions au moins pouvoir dire à leurs acteurs ce qu'ils pourront faire et comment.
Nous dire que c'est comme ça, c'est un peu léger : nous sommes aussi comptables du mandat que l'on nous a confiés.