Il est absolument scandaleux que la majorité – entre autres – instrumentalise à des fins politiciennes la question du calendrier. Cela révèle en outre une méconnaissance invraisemblable du fonctionnement de nos institutions : on ne programme pas du jour au lendemain à l'ordre du jour du Sénat l'examen d'un texte constitutionnel. Soyons sérieux !
Cette proposition de loi constitutionnelle a été présentée par d'éminents parlementaires, notamment M. Philippe Bas, dont la connaissance de la Constitution n'est pas à démontrer et qui est une personne posée, qu'on ne peut pas accuser de politique politicienne ; son objectif est de faire évoluer notre droit pour nous armer et lutter contre ce qui est aujourd'hui une menace contre la République. Et voilà que la majorité nous envoie un Bruno Questel en grande forme, qui nous glisse des peaux de banane politiciennes et tient un discours comme on n'en avait plus entendu ici depuis longtemps. Quel dommage ! L'examen de ce texte aurait dû mobiliser l'ensemble de notre commission à travers un travail calme et approfondi.
Finalement, le seul qui fut à peu près honnête dans son intervention, c'est Ugo Bernalicis, qui n'a de toute évidence aucun souci à afficher l'idéologie qui justifie son opposition à ce texte : une idéologie gauchiste…