Permettez-moi de constater que le sujet qui nous occupe aujourd'hui intéresse surtout le microcosme politique. Même s'il s'agit d'un enjeu démocratique extrêmement important, je ne pense pas que les Français soient très nombreux à se réveiller le matin en se demandant à quand seront reportées les élections. Cela n'empêche pas que nous devions traiter cette question avec le plus grand sérieux. Les Français sont, je pense, prêts à toutes les éventualités sur cette question – sous réserve que les éventualités soient fondées. Le seul fondement acceptable est sanitaire ; il ne peut y en avoir d'autre s'agissant de la démocratie. Or, on gère cette pandémie au jour le jour. Toute hypothèse reportant l'élection aux calendes grecques n'a par conséquent aucun sens. C'est la raison pour laquelle nous pensons que le mois de juin constitue la solution la plus raisonnable, du moins la plus opportune au moment où nous nous parlons.
À quelle date butoir arrêterez-vous une décision définitive quant au fait de tenir les élections au mois de juin ?
Quel scénario avez-vous imaginé s'il apparaît que la circulation du virus est extrêmement élevée au mois de mai, et qu'elle le sera tout autant au mois de juin ? Peut-être pouvez-vous à ce sujet nous apporter des éléments sur les contraintes constitutionnelles qui pèsent sur la décision d'organisation des élections ?