L'amendement de Mme Lorho sera satisfait si le mien est adopté. Il s'agit de rétablir la consultation du président du Sénat préalablement à la dissolution de l'Assemblée nationale. Une telle décision entraîne des conséquences pour le Parlement dans son ensemble, notamment en matière de représentation politique. Il est donc nécessaire que le président du Sénat soit consulté. Tel est aussi le cas du Président de la République, au titre de sa mission constitutionnelle de garant du fonctionnement régulier des pouvoirs publics. L'amendement permet de rééquilibrer la rédaction de l'article.
S'agissant de l'investiture du Premier ministre par l'Assemblée nationale, elle me semble essentielle. Elle permet de rétablir le lien de responsabilité réciproque entre l'Assemblée nationale, élue par les citoyens, et le Gouvernement, qui est chargé de définir les politiques publiques et de les appliquer. En se prononçant, par un vote, sur la nomination du Premier ministre, les députés lui conféreront une légitimité particulière, ainsi qu'une responsabilité accrue vis-à-vis de la représentation nationale. Cette disposition est complémentaire des précédentes.