J'adhère au début du propos de mon collègue LR, tout en arrivant à la conclusion inverse : oui, les mots ont un sens ; oui, le mot « garantit » est fort. Le risque existe, et ce n'est pas confortable. Oui, il y aura peut-être des questions prioritaires de constitutionnalité. Oui, les juges seront peut-être saisis. Mais le choix politique est déterminant. Nous sommes à un moment de notre histoire où nous devons franchir ce pas, malgré le risque. Nous devons avoir, avec les juristes, les mêmes réflexes qu'avec les scientifiques : il faut les entendre, mais la décision ne peut être que politique. Nous ne donnons pas dans la facilité ; il était plus confortable pour M. Hulot, lorsqu'il était au Gouvernement, de proposer que la France « agisse » pour la préservation de l'environnement : tout le monde agit ! En l'occurrence, nous faisons un choix fondamentalement politique, que nous assumons, même s'il comporte une dose de risque.