Nous ne pouvons pas le contester : la surpopulation carcérale existe en France, les conditions de détention indignes également, même si ce n'est pas la règle partout, les conditions étant respectueuses des individus dans certains établissements pénitentiaires. Quelle réponse y apporter ?
Certes, dans la procédure pénale, on peut donner au détenu des moyens de dénoncer ses conditions de détention lorsqu'elles sont indignes, mais la réponse essentielle était la promesse de M. Macron, lors de sa campagne présidentielle, de créer 15 000 places d'ici 2022. On entend désormais, notamment de la part du garde des sceaux, que cette promesse était pour 2027, mais elle avait bien été faite pour 2022 et elle ne sera pas tenue ! Avec les programmes de construction qui ont été lancés on peinera à atteindre la moitié de l'objectif en 2022. C'est malheureusement très insuffisant : au bas mot, 20 000 places seraient nécessaires. Les Français ont parfois l'impression que les détenus vivent dans des hôtels quatre étoiles, c'est évidemment très loin de la réalité, mais créer des places mettrait fin au sentiment de l'impunité de délinquants qui ne purgent pas les peines de prison auxquelles ils sont condamnés.