Dans cette crise brutale, il est important de donner des perspectives claires à nos concitoyens. C'est ce que vous faites aujourd'hui. Des clarifications restent cependant à apporter à ceux qui sont établis à l'étranger, et en particulier en Europe.
La semaine dernière, le Parlement européen a validé l'instauration d'un passe sanitaire à l'échelle européenne, repris dans le projet de loi, qui vise à faciliter la circulation entre les frontières européennes grâce à la présentation soit d'un certificat de vaccination, soit d'une attestation de rémission, soit d'un test de dépistage négatif. Cette mesure va dans le bon sens après les contrôles aux frontières qui ont été appliqués depuis un an, instaurés de façon non concertée, qui ont causé beaucoup de difficultés et pesé lourdement sur la vie de millions de citoyens français et européens.
Pour autant, il reste des questions en suspens. Ainsi, la France a une stratégie de tests extrêmement ambitieuse, vraisemblablement la meilleure d'Europe. On peut accéder gratuitement à peu près partout sur le territoire à un test PCR ou antigénique, et il y a maintenant des autotests. Or, un Français habitant à l'étranger doit faire un test pour revenir en France et devra débourser environ 150 euros s'il habite aux Pays‑Bas, 50 euros s'il habite en Belgique ou encore 60 euros s'il habite au Luxembourg. C'est un coût colossal pour une famille. Que prévoit concrètement le projet de loi pour prendre en charge les tests des Français de l'étranger et leur permettre de revenir sur le territoire national ? À défaut, travaillez-vous avec vos partenaires européens à ce que l'ensemble des pays de l'Union garantissent un dépistage universel accessible et gratuit, de manière à éviter toute forme de discrimination ?