Il s'agit donc, non pas d'essayer de trouver des solutions aux grandes pandémies, mais d'une entreprise de marchandisation des données de santé, alors que celles-ci, je le répète, n'appartiennent à personne d'autre qu'aux personnes concernées – et certainement pas aux médecins, monsieur le rapporteur, qui n'ont pas à obtenir d'informations sur la vie privée de leurs patients, à moins que ceux-ci ne l'autorisent. Ce que vous dites me semble extrêmement grave. La vie privée, les données de santé et la santé, ce n'est pas la même chose !
Il n'existe aucune garantie concernant la fiabilité et la protection des données. Ce qui se passe aujourd'hui est d'ailleurs révélateur d'une forme de duplicité de la majorité, car je me rappelle que notre collègue Avia avait retiré à la dernière minute, à la suite d'une levée de boucliers en commission des Lois, un amendement visant déjà à étendre la conservation de ces données au-delà de la crise sanitaire. On voit bien que le ver était dans le fruit depuis le début !